08 avril 2024

Mon « Pourquoi ? »

Qu’ai-je en tête ? Avec Pari Johnston

La semaine prochaine, la vice-première ministre et ministre des Finances Chrystia Freeland présentera le budget fédéral. Des investissements y seront vraisemblablement prévus dans les domaines du logement, de l’éducation de la petite enfance, des soins de santé et pour la prochaine génération. Pour CICan, c’est l’occasion de s’assurer que vous, nos membres, soyez en mesure de contribuer au programme national à long terme.  

Il est essentiel d’investir dans les compétences et l’innovation si l’on veut assurer l’avenir de la population canadienne dans ce monde en évolution constante qui est le nôtre. Ma vision est celle d’un Canada où ses collèges et instituts publics sont réputés être des partenaires incontournables pour relever les plus grands défis de politique publique de notre pays. Je pense notamment aux logements durables et abordables, à la sécurité alimentaire, à la transition vers des énergies propres, à la productivité et à la transformation industrielle, non sans oublier les besoins croissants de l’économie des soins.  

Réfléchir à «pourquoi» il faut investir dans l’enseignement et la recherche appliquée des collèges et instituts transforme chaque défi en une occasion pour les éducateurs, partenaires et innovateurs que nous sommes de consolider notre rôle dans la recherche de solutions. 

Je comprends notre impact. 

Cette saison du budget marque également une étape importante pour moi. En effet, elle correspond à mes 100 premiers jours à CICan et j’ai eu beaucoup à réfléchir depuis mon entrée en fonction en décembre! 

Je suis issue d’une longue lignée d’éducatrices et d’éducateurs. Sur trois générations, les membres de ma famille ont compté des enseignantes et enseignants, des directrices et directeurs d’école, des instructrices et instructeurs et des surintendantes et surintendants auprès de commissions scolaires. J’ai aussi consacré ma carrière à renforcer l’impact de l’écosystème canadien de la recherche, du talent et de l’innovation, d’abord à Universités Canada, puis à Génome Canada. Je suis fière d’avoir atterri à CICan, où je travaille maintenant avec le plus grand réseau postsecondaire du Canada tout en continuant sur ma lancée d’impact. 

Ce serait un euphémisme de dire que ces derniers mois ont été très agités. Notre secteur est soumis à de fortes pressions, en raison de la baisse des financements provinciaux et de l’augmentation des exigences du marché du travail. Et le tout s’inscrit dans un contexte de débat national largement médiatisé sur la croissance durable du nombre d’étudiants internationaux et sur la concurrence mondiale en matière de talents et de compétences.  

J’arrive donc à un moment charnière pour jouer mon rôle de 8e intendante de cette importante organisation nationale. Je suis enthousiaste à l’idée de concevoir une approche du travail qui soit intentionnelle, intégrée et efficace, tout en veillant à répondre aux besoins et aux priorités en constante évolution des membres. 

J’ai déjà été impressionnée de vous voir si nombreux à Ottawa pour discuter de vos visions d’impact accru lors de notre Colloque national sur la recherche appliquée, en février dernier. Je sais que vous comptez sur CICan pour rassembler notre secteur, trouver un objectif commun et réimaginer les programmes de recherche et les investissements, mais aussi pour faire preuve d’audace quant aux résultats atteignables en positionnant les collèges et instituts au cœur d’un programme de recherche axé sur la mission. Nous vous en dirons plus à ce sujet. 

Je vous comprends. 

Pour terminer, merci pour l’accueil incroyable qui m’a été réservé. J’ai pris la route pour rencontrer des membres dans tout le pays. J’ai été impressionnée par les forces individuelles dont j’ai été témoin et j’ai été émerveillée par les possibilités offertes en unissant nos forces.  

Chaque établissement a sa propre approche qui détermine son impact à de nombreux niveaux. J’ai découvert des exemples remarquables de conception durable dans l’infrastructure des campus, ainsi que de nouveaux centres pour l’énergie propre et l’innovation automobile. J’ai aussi pu entendre les aspirations de hauts responsables en matière de développement communautaire et voir comment vos établissements intègrent les arts, les technologies et l’éducation autochtone. Je suis impatiente de poursuivre ma tournée, d’écouter et d’en apprendre davantage pour nourrir et guider notre travail ici à Ottawa. 

Lorsque nous donnons de l’ampleur à nos engagements communs pour appuyer nos collectivités, ainsi que pour rendre l’apprentissage accessible, trouver des solutions pratiques aux enjeux de recherche de nos partenaires et relever les défis urgents en matière de main-d’œuvre au niveau national, notre impact n’a pas d’égal.  

Tel est mon «pourquoi».

31 janvier 2024

Sustainable investment in the public post-secondary sector is the national conversation we should be having, not unsustainable growth in international students

Publié dans le Toronto Star le 31 janvier 2024. (En anglais seulement)

By: Pari Johnston, President & CEO, Colleges and Institutes Canada

Canada’s post-secondary sector is facing an unprecedented crisis. Unless you have been living under a rock the past week, you have heard the alarm bells sounding across the country about the rapid-fire rollout of the new international student cap. While the federal government has positioned this as a quick fix for current housing and healthcare challenges, it’s a high-stakes move with far-reaching consequences. 

The Immigration Minister himself has called this a “blunt tool.” In fact, it’s far worse. This hasty cap announcement will exacerbate the impact of chronic underinvestment in our publicly supported post-secondary institutions. Provincial spending on post-secondary education has diminished over the last decade. Along with tuition freezes and rising operational costs, publicly funded institutions have come to rely on international student fees to meet training demands and sustain support services for Canadian students.

The Minister’s decision to decrease international student enrollments without adequate notice or consultation has pushed Canada’s post-secondary sector to a tipping point. Never has there been a more urgent need to shift our public policy attention and federal-provincial discussions toward the sustainable funding of Canada’s colleges and universities to drive long-term growth, productivity and innovation in this country. 

According to Higher Education Strategy Associates, over the past thirteen years, international student fees have sustained 100 per cent of the increased operating spending by post-secondary institutions. A substantial decline in international student enrollments, particularly in Ontario, where a cap is likely to result in a 50 per cent intake cut, equates to hundreds of millions, if not billions, of dollars lost.  

And this crisis extends beyond finances.  

Declining enrollment not only impacts an institute’s financial sustainability but adversely affects the quality and accessibility of education for domestic students, particularly those in rural, remote, and Indigenous and minority language communities. In other words, international students don’t take spots from their domestic peers; they make them by contributing to program viability. Without enough international students, programs – and even entire institutions- may be unable to sustain themselves. 

There will also be a domino effect, impacting local economies, businesses, and communities in many parts of the country. 

A defining aspect of college and institute education is that curricula are designed with industry to meet business needs. Local businesses, particularly small-to-medium-sized businesses, have long benefited from the economic contributions of international students. Now, they, alongside key industries crucial to Canada’s future, are under threat.  

According to Stats Canada, the current labour shortage for those with a college or institute credential is 198,615 roles, a 65 per cent jump in five years. This shortage extends across various programs with significant international student enrollments, particularly in STEM fields critical for Canada’s economic growth.  

In the health care sector, for instance, Statistics Canada reports that 62 per cent of international students training in Canada do so at a college or institute, covering roles such as personal support workers, nurses, and laboratory technicians. This underscores these institutions’ indispensable role in shaping Canada’s future workforce, making the case for sustained public investment even more critical.  

Most immediately, we need a commonsense revisit of the cap’s rushed implementation with an end to the current processing moratorium. Over the medium term, the situation requires a long, hard look at public funding for colleges and universities in this country. Federal and provincial governments must engage in a serious dialogue that addresses underlying structural drivers to ensure the viability and vitality of our system.  

Failure to do so risks the sector’s sustainability and, thus, the livelihoods of many Canadians and Canada’s economic outlook and social well-being. Colleges and institutes stand ready to partner in this mission-critical public policy conversation and are keen partners in finding solutions.  

Let’s end the blunt force trauma of Minister Miller’s self-professed “blunt” tool and focus on the systemic issues that drove this hasty response.  

28 novembre 2023

Réflexions de départ de notre présidente-directrice générale sortante, Denise Amyot

Chers amies et amis, collègues et membres de la communauté de CICan, 

Je suis aujourd’hui à l’aube d’un nouveau chapitre de ma vie et je me sens remplie de gratitude et de réflexion.   

Au cours des dix dernières années et demie, j’ai eu l’incroyable privilège de guider cette extraordinaire association qui joue un rôle essentiel dans l’avancement du travail accompli par ses membres partout au pays.  

Beaucoup d’entre vous le savent, les adieux ne sont pas chose facile pour moi. La décision de renoncer à un troisième mandat en tant que présidente-directrice générale de CICan a été extrêmement difficile à prendre. Préalablement à ma venue ici, ma carrière diversifiée a couvert trois provinces. J’ai eu le privilège d’exercer des fonctions à plusieurs titres, depuis le gouvernement territorial à Yellowknife jusqu’à des postes au sein du gouvernement fédéral dans de multiples domaines, allant de l’enseignement à des postes de haut niveau à la fonction publique fédérale.  

Depuis le début de mon entrée en poste, je suis profondément touchée par l’impact transformateur des collèges et des instituts sur les individus et les collectivités.

Dès mon enfance, mes parents n’avaient de cesse de souligner l’importance de l’enseignement supérieur. Bien qu’ils n’aient eux-mêmes jamais fréquenté un collège, voire l’école secondaire, j’ai été témoin de leur engagement en faveur de l’apprentissage tout au long de la vie. De fait, ils ont pu bénéficier de cours à un stade plus avancé dans leur vie pour faire progresser leur carrière. Je pouvais en effet observer ma mère étudier assidûment le soir pour préparer un programme de gérontologie nécessaire à l’obtention d’un nouvel emploi, ou bien encore voir mon père exploiter les possibilités de l’ÉRA (évaluation et reconnaissance des acquis) pour faire progresser sa carrière d’ouvrier dans le secteur de l’imprimerie. Voilà qui illustre parfaitement l’importance du travail acharné et la valeur incontournable de l’éducation. Leur dévouement au travail et leurs conseils m’ont incitée à être la première de ma famille élargie, tant du côté maternel que du côté paternel, à entamer des études postsecondaires.

Avec le recul, ce sont toutes ces expériences personnelles et professionnelles, ainsi que mes activités de bénévolat, qui m’ont préparée à mon passage à CICan.  

En dix ans et demi à CICan, nous avons non seulement grandi en tant qu’association, mais nous avons également contribué à la croissance de nos membres. Grâce à nos activités de plaidoyer, au renforcement des capacités, aux initiatives en faveur des connaissances et à la mise en œuvre de nombreux programmes nationaux et internationaux, nous avons accompli de véritables prouesses.

Lorsque j’ai pris mes fonctions, consciente de l’incroyable potentiel de CICan, j’aspirais à son essor. Je voulais rendre l’association attrayante pour notre personnel et nos membres. Je voulais aussi qu’elle soit reconnue en tant que partie prenante majeure par le gouvernement fédéral. Je suis enchantée que mes aspirations aient abouti et que nous ayons connu une croissance exceptionnelle. Quelques exemples parmi d’autres : 

  • Notre équipe a triplé de taille alors que notre portefeuille de projets a quintuplé pour atteindre une valeur de près d’un demi-milliard de dollars, le tout au bénéfice de nos membres.  
  • Nous étions 125 membres au départ. Aujourd’hui, nous sommes fiers de compter 140 membres. malgré la fusion de deux collèges pour n’en former qu’un.  
  • Le nombre d’étudiants internationaux a augmenté de façon phénoménale, atteignant des centaines de milliers dans le réseau collégial. Nous représentons le plus grand secteur pour les étudiants internationaux.  
  • Nous avons été reconnus comme l’un des Meilleurs employeurs de la région de la capitale nationale en 2023 et avons entamé notre quatrième année avec un régime de retraite.  
  • Nous sommes fiers d’avoir adhéré au Défi 50-30 à l’automne 2020 pour devenir l’un des cinq partenaires de l’écosystème choisis par le gouvernement du Canada pour porter ce défi. 
  • Notre engagement en faveur des objectifs de développement durable (ODD) nous a valu le grand prix de la World Federation of Colleges and Polytechnics, de même que notre série d’instituts de leadership.   
  • Nous sommes à l’origine du Protocole sur l’éducation des Autochtones, ce dernier soulignant l’importance des structures et des approches nécessaires pour faire progresser l’éducation autochtone. Il a été signé par 70 de nos membres.

Les réalisations et les moments de joie sont innombrables et me tiennent à cœur. Il a été particulièrement gratifiant d’assister à l’évolution de mon personnel, à la croissance de l’association et à leur reconnaissance dans les cercles gouvernementaux. Il est tout aussi valorisant de voir la transformation et la confiance accrue des participantes et participants à nos instituts de leadership. Nos réalisations nationales et internationales sont une source de grande fierté. Qui plus est, nos activités de plaidoyer ont été très fructueuses. Cela a été particulièrement le cas pendant les années difficiles de la pandémie de COVID-19, alors que nous collaborions avec 22 ministères fédéraux. 

Je suis très heureuse que nous ayons réussi à mettre en place une association plus durable, plus inclusive et plus interconnectée que jamais. Je pourrais ainsi continuer à énumérer nos réalisations, mais il me faut reconnaître que rien de tout cela n’aurait été possible sans le dévouement et l’engagement indéfectibles de l’équipe de CICan, du Conseil d’administration et de nos estimés membres. 

C’est ici l’occasion de reconnaître les contributions de toutes celles et de tous ceux qui ont permis à ces réalisations de voir le jour. Il est difficile d’exprimer sa gratitude, au vu de la multitude d’individus méritants. Je dois cependant remercier tout particulièrement mon exceptionnelle équipe, le personnel de CICan qui se dévoue sans compter. Votre passion, vos efforts incessants et votre soutien inébranlable ont été les piliers de notre réussite collective. Votre engagement sans défaut à l’égard de notre mission commune et votre poursuite incessante de l’excellence, quels que soient les défis à relever, ont été tout simplement exceptionnels.  

J’adresse mes remerciements les plus sincères à tous les membres qui ont siégé au Conseil d’administration ces dix dernières années et demie. Votre fidélité, votre confiance en moi, votre soutien et vos conseils judicieux ont été des plus précieux. Je salue votre volonté de voir au-delà du statu quo et votre engagement envers nos objectifs collectifs. 

À vous, nos membres, qui êtes le cœur et l’âme de CICan, j’exprime ma plus profonde gratitude. Sans vous, CICan n’existerait même pas. Merci de nous avoir accompagnés au cours des 52 dernières années, de nous avoir permis de défendre vos intérêts et d’avoir eu un impact positif sur la vie de tant d’individus au sein de vos établissements. Vos actions ont non seulement permis à vos collectivités de progresser, mais elles ont également contribué à un monde meilleur. 

Je suis optimiste quant à la poursuite de la croissance et la robustesse du secteur. La dynamique acquise ensemble au cours de la dernière décennie nous permet d’envisager des résultats encore plus brillants dans le futur. Le réseau des collèges et instituts porte une attention sans faille à l’excellence, à la diversité et à la responsabilité sociale. Il est donc bien positionné pour jouer un rôle central et façonner l’avenir de l’enseignement postsecondaire au Canada. Outre ces considérations, je suis convaincue que notre secteur continuera à jouer un rôle déterminant. Il contribuera à la prospérité économique du Canada, encouragera l’innovation et préparera la prochaine génération de chefs de file et de membres actifs dans nos sociétés. 

Quant à moi, je continuerai sur ma lancée et j’apporterai ma pierre à l’édifice. Je siégerai à des conseils d’administration aux niveaux national et international. J’aime toujours autant l’apprentissage des langues et je reste passionnée par le leadership et le coaching, domaines dans lesquels je viens de lancer mes propres services de consultation. Et, bien entendu, je me réjouis de voyager et de découvrir de nouveaux endroits avec mon conjoint. J’aspire également à voir ma famille, mes petits-enfants et mes amis bien plus souvent. 

Ce fut un honneur et un privilège de travailler avec vous toutes et tous. Merci de m’avoir permis de réaliser mon plein potentiel et de faire de mon passage à CICan une expérience aussi riche.    

Longue vie à CICan et au réseau des collèges et instituts! 

Denise 

Ressources connexes : 

Distinctions récentes :

Denise exprime sa profonde gratitude pour les prix et distinctions qui lui ont été décernés récemment :

16 octobre 2023

Dialogue d’adieu avec Denise Amyot, Réflexion sur le passé et perspectives d’avenir

Dans cet épisode spécial de notre balado, nous nous entretenons avec Denise Amyot, cette dirigeante visionnaire qui a modelé la trajectoire de Collèges et instituts Canada (CICan) au cours des dix dernières années.  

Dans cette conversation intime et introspective, Denise nous fait part de ses idées, de ses pensées et de ses souvenirs les plus chers, tout en évoquant les étapes et les réalisations les plus marquantes de son mandat à CICan. Elle brosse également un tableau vivant de ses ambitions et de ses aspirations pour l’avenir de CICan, nous laissant inspirés et enthousiastes à l’idée des pages qui restent à écrire. Mais aussi, sa passion indéfectible pour l’apprentissage et la durabilité se mêle tout naturellement à la conversation. Elle nous y dévoile comment ces éléments sont devenus la clé de voûte de son leadership transformateur pour CICan. 

Ne manquez pas cette occasion d’écouter Denise et de rendre hommage à son legs. 

À écouter sur : 

Amélie Cantin :

Bonjour et bienvenue à tous !

Je m’appelle Amélie Cantin et je travaille pour Collèges et instituts Canada, le plus grand réseau de l’éducation postsecondaire au pays. CICan – comme nous l’appelons pour faire plus court – s’occupe de défense d’intérêts, de renforcement des capacités et de promotion du savoir dans le but de renforcer les collèges, les instituts, les cégeps et les écoles polytechniques publics du Canada.

Le balado d’aujourd’hui est bien particulier. Nous avons le grand privilège de nous entretenir avec notre présidente et directrice générale, Denise Amyot, qui, après plus d’une décennie à la barre de CICan, a annoncé plus tôt cette année son départ de l’organisation pour ce qu’elle appelle une « non-retraite ».

Denise est une personne remarquable qui a joué un rôle crucial dans le parcours de CICan. Elle est la septième personne, la première femme et la première francophone à être nommée à la présidence et direction générale, en 2013. Depuis son arrivée, l’organisation a grandement bénéficié de ses vastes connaissances et de son expertise qu’elle a acquises au cours d’une brillante carrière dans les secteurs public et à but non lucratif.

Sous sa direction, CICan s’est considérablement développée. Nous avons triplé de taille et monté un portefolio de projets nationaux et internationaux de près de 500 millions de dollars. Dernièrement, l’organisation a été classée comme l’un des meilleurs employeurs de la région de la capitale nationale, ce qui témoigne de l’engagement inébranlable de Denise à créer un milieu de travail sûr, inclusif et accueillant qui répond aux besoins de son personnel.

Aujourd’hui, nous allons plonger dans ses souvenirs, parler de ses réalisations et des étapes importantes de sa carrière, et lui donner l’occasion de nous livrer ses réflexions sur un plan plus personnel.

Sans plus attendre, je souhaite la bienvenue à Denise Amyot, actuelle présidente et directrice générale de CICan.

Bienvenue Denise!

Tout d’abord, Denise, vous avez mentionné à plusieurs reprises qu’il ne s’agissait pas exactement d’une retraite, mais plutôt d’une non-retraite. Pouvez-vous nous dire ce que vous entendez par là ?

Denise Amyot :

Alors, ce que j’ai voulu dire, Amélie, par non-retraite, pour moi, c’est tout simplement un autre chapitre qui commence. Je vais être active et pour moi, c’est important de m’impliquer dans différents dossiers qui me passionnent.

Entre autres, je vais continuer à siéger sur des conseils d’administration, tant au niveau national qu’international. Je vais aussi poursuivre la formation en leadership axée sur le coaching à des groupes comme j’ai fait auparavant ici au Canada ou encore au Sénégal et en Tunisie. Il y a quelques jours, j’ai d’ailleurs fondé une compagnie à cet effet-là. Je veux continuer à mieux maîtriser mon espagnol pour être capable de parler plus librement et poursuivre naturellement mon apprentissage de l’arabe. Je dois te dire que c’est l’arabe me donne beaucoup de fil à retordre. Ce n’est pas possible comment c’est difficile. Je veux aussi poursuivre ma passion. Tu sais, quand j’étais ici, toute la question des ODD puis des ESG, les facteurs environnementaux, sociaux, puis la gouvernance, ça a toujours été une passion. Alors, je vais poursuivre là-dedans. J’ai pris de la formation et puis là je veux voir comment je peux intégrer ces aspects là au sein des conseils d’administration dont je vais faire partie.

Ça fait 46.5 années que je travaille à temps plein. Alors, ce qui est certain, c’est que je ne cherche pas et je ne prendrai pas un autre emploi à plein temps. Je veux voyager, je veux faire de la voile, pas juste quelques jours ou encore une semaine ou deux à la fois. Ce que je veux, c’est une espèce d’équilibre là, pour pouvoir avoir du bon temps, mais aussi redonner à ma communauté. Je vais donner une analogie de voile et c’est ce que j’ai écrit dans mes messages de départ. En ce moment, j’ai l’impression que c’est le temps de lever l’ancre et d’aller au gré du vent parce qu’il va y avoir des choses qui vont arriver, puis je veux avoir la flexibilité de pouvoir ajuster mes voiles au besoin et vraiment continuer à apprendre.

Quand on travaille au sein de l’association, on apprend tous les jours et j’ai une soif d’apprendre. Alors, ça va être important pour moi de continuer à apprendre puis de passer du temps avec ma famille, avec mes amis. Alors une non retraite, Amélie, c’est tout ça, c’est d’aller vers d’autres apprentissages, faire des nouvelles découvertes et d’être ouvert.

Amélie Cantin :

A ce qui parait une très belle imagerie avec les bateaux de voiles. Mais parlons-en de cette grande transition à venir. Comme vous l’avez mentionné, vous avez connu une belle et longue carrière à des postes exigeants pour ceux qui vous connaissent bien, c’est très clair que ralentir, ce n’est pas naturel chez vous. Qu’est-ce que cette transition suscite en tant que sentiment et des réflexions ?

Denise Amyot :

Dire non à un troisième mandat a été la décision la plus difficile que j’aie jamais eue à prendre parce que j’adore ce que je fais. Je crois dans notre mandat, j’aime mon équipe, et j’aime nos membres. Le secteur des collèges, c’est passionnant, il se passe toujours quelque chose, c’est vaste, ça va de A à Z et ça revient de Z à A. C’est complexe ! Je disais tantôt, j’apprends tous les jours, puis j’ai l’impression que dans notre travail, on fait une différence. Alors, c’est pour ça que c’est difficile. C’est difficile de partir parce que j’ai aussi l’impression que notre secteur n’a jamais été aussi fort et aussi crucial pour l’avenir du pays. Le secteur des collèges est un secteur qui collabore ensemble. On pense durabilité, on pense inclusion, on vit l’inclusion, on vit la durabilité et c’est des secteurs importants pour moi. Alors, c’est pour ça que c’est difficile de partir.

Quand je regarde à l’impact qu’on a, pas juste au Canada, mais aussi à l’international, ça fait que c’est plus difficile. On est dans un temps extraordinaire, puis quand ça va bien, tu ne veux pas partir, mais c’est aussi un bon temps pour partir. Et, pour moi, ce qui est important, c’est de voir tout ce qu’on fait au niveau des compétences des gens, des compétences de nos membres. On fait beaucoup de développement des capacités, puis on a un impact dans les communautés en passant par nos membres. Quand je regarde tout ce qu’on fait, puis moi, je suis une espèce de touche à tout, ça veut dire que c’est un terrain de jeu extraordinaire parce que ça change tout le temps. Tu ne t’ennuies pas alors ce serait bien plus facile de rester. Mais je sais que ce n’est pas sage de rester. Je sais que c’est le temps de passer à autre chose, parce que je crois fermement que chaque personne qui arrive, apporte différents aspects et c’est important de savoir quand partir.

Amélie Cantin :

Une chose est claire Denise, votre passion est palpable. Je sais que ça va être difficile pour vous, mais est-ce que vous pouvez nous partager un moment ou une réalisation pendant votre mandat ici à CICan, qui vous a été particulièrement chère ? Et pourquoi ce moment était si marquant pour vous? Je sais que c’est difficile de choisir un moment, mais…

Denise Amyot :

C’est très difficile. Je ne peux pas dire juste un parce qu’il y en a eu tellement. Le premier, je ne peux pas ne pas parler de celui-là, c’est de voir les gens dans mon équipe qui se sont transformés. Ils ont grandi, ils ont occupé des nouveaux postes qu’eux-mêmes ne croyaient pas pouvoir faire au début. Ça c’est une grande satisfaction et ça fait du bien de voir de la relève.

Il y a eu aussi au cours des années, je me rappelle, quand on a commencé à parler du Protocole d’éducation autochtone. Quand on a fini par avoir un produit après deux ans, c’était une grande réussite. Pourtant le protocole, il y a sept lignes, mais ça a pris deux ans. Je me disais, bien, quand est ce qu’on va le sortir ? Et puis, les gens me disaient toujours, mais Denise, ce n’est pas prêt, il y a encore de la consultation. Finalement, avec du recul, je m’aperçois que c’est important, ce temps-là, parce qu’il fallait donner le temps de s’assurer que nos membres pouvaient vivre avec chacun des mots qu’il y avait dans ce protocole là et que ça allait être un document qui allait nous aider pour l’avenir, qui allait nous aider à faire grandir l’éducation autochtone. Puis là, le fait qu’on a 74 de nos membres qui l’ont signé volontairement, oui, j’aimerais que ça soit tous les membres, mais parfois les gens doivent prendre le temps. C’est drôle parce que, ceux qui le signent en dernier auraient pu le signer il y a quatre ans, mais c’est qu’ils voulaient être beaucoup avancés. Alors, ils sont tellement rendus loin quand ils le signent, c’est incroyable ! Mais on sait que quand on le signe, ce n’est jamais fini. C’est un peu comme les arbres qui ne perdent pas leurs feuilles parce qu’ils se renouvellent quand même.

Comment est-ce que je pourrais parler des dix dernières années sans parler de la période Covid ? Moi, je suis contente d’avoir travaillé pendant cette période-là. Il y en a qui me disent, je veux oublier la période Covid parce que ça a été difficile. Oui, ça été difficile, ça serait faux de dire que ce n’était pas difficile. Travailler des 16 h par jour, ce n’était pas rare. Mais, comme association, on avait le choix d’être des victimes, essayez de garder une espèce de statu quo, ou bien encore de saisir les opportunités, d’être à l’écoute de nos membres et de voir ce qu’était leurs besoins, puis d’ensuite de revendiquer ça avec les ministères fédéraux et d’inventer des nouveaux projets. En bout de piste, on a travaillé avec 22 ministères fédéraux. Il y a beaucoup de gens qui ne savent pas ça. Ce que je me suis aperçu avec la Covid, non seulement on a développé plein de projets pour nos membres, mais on est devenu un incontournable. On est, nous autres, le plus grand réseau post-secondaire au pays et on est impliqué dans plein de dossiers, plein de programmes. Et ce qui est arrivé, c’est que la Covid a accéléré notre croissance à nous parce qu’on a choisi de le faire. Il y a beaucoup d’organisations qui sont devenues plus petites ou même qui sont disparues. Nous, ce n’est pas ça qui est arrivé et je suis très fier de ce qu’on a fait comme équipe parce que l’équipe ne lâchait pas, l’équipe était derrière. Et puis, on a toutes les raisons du monde d’être fiers tout le monde de ce qu’on a fait pendant la covid parce qu’on en récolte les fruits maintenant.

Il y a finalement eu le moment fatidique quand le rapport du Canada sur ses résultats au niveau des objectifs de développement durable est sorti. Ce n’était pas un moment heureux. Quand j’ai lu ce rapport-là, je me suis dit, Wow, le Canada ! Un pays qui fait partie du G7, du G20, l’OCDE, mais on a des résultats comme ça ? Qu’est ce qui se passe ? Je me suis dit, nous autres, on est partout au Canada. Donc, nous autres, on peut faire quelque chose. Si on voulait que les résultats soient différents, il fallait que nous, Collèges et instituts Canada, on s’implique parce que nous, on a 700 campus ou endroits satellites partout à travers le Canada. Ça veut dire qu’il n’y a pas grand monde qui peut faire ce que nous on peut faire qui touche les communautés qu’on touche. Et maintenant, on a 54 membres qui ont embarqué dans cette aventure de travailler sur l’accord des objectifs de développement durable. Ça me fait chaud au cœur. Ça ne veut pas dire qu’on va tout atteindre les résultats, mais nous, on va avoir contribué à améliorer les résultats du Canada au niveau des objectifs de développement durable.

Je vais juste finir par quelque chose à l’interne parce que c’était un de mes objectifs en arrivant ici. C’est la question d’avoir une pension pour mes employés. Il y en a pour qui c’est, voyons, c’est quoi ça, là ? Mais pour moi, moi j’ai un père qui m’a dit quand j’avais 15 ans, 16 ans, 18 ans, 20 ans, à chaque année, j’entendais l’importance d’avoir un emploi où il y avait une pension et l’importance de prendre des régimes d’épargne retraite. Pour moi, ça fait longtemps que je prends des régimes d’épargne retraite. Mais, quand je suis arrivé ici, j’ai réalisé que mes employés n’avaient pas de plan de pension et ça me dérangeait. J’en avais déjà un, j’en avais un du fédéral, mais je ne pouvais pas concevoir que mes employés n’en aient pas. Alors, ça a pris du temps, ça a pris presque 7ans-8 ans, et on essayait avec différentes organisations, différentes compagnies, puis on se faisait toujours dire non, vous êtes trop petits, non, ce n’est pas suffisant. Finalement, on a fini par trouver une firme qui a nous accepté parce qu’on pouvait entrer avec leurs critères. Il a fallu que les employés soient d’accord. Je pense qu’on avait un employé qui avait dit non, mais c’était la majorité, naturellement, qui a voté oui. Donc, je suis fier de dire ça fait 4 ans déjà où les employés peuvent dire qu’ils contribuent à un plan de pension.

Ça fait que je m’excuse, Amélie, j’ai parlé longtemps. Il y en a plein d’autres choses que je pourrais nommer, mais je vais m’arrêter ici à cause du temps.

Amélie Cantin :

Je veux juste souligner aussi, sous votre tutelle, que CICan a gagné deux prix de meilleur employeur, je pense que ça vaut la peine de souligner toutes ces réalisations-là. C’est tellement de belles réalisations. J’aimerais aussi vous dire qu’en tant qu’employé à CICan, merci de l’héritage que vous nous laissez ici. Ça fait une grosse différence dans nos vies. En repensant à toutes vos belles années ici à CICan, c’est quel a été, selon vous, le changement ou la transformation la plus importante au sein de l’organisation ou au sein du secteur dans son ensemble ?

Denise Amyot :

Je ne peux pas dire juste une encore parce qu’il y a eu tellement de choses dans les dix dernières années. Si tu me permets, je vais t’en donner 3 qui, selon moi, sont cruciales pour notre futur comme secteur.

Le premier est un retour pour moi avec le rôle que j’ai joué avec le Conseil des compétences du futur, avec le ministère de Développement de Ressources humaines et du Développement social. C’était toute la question de la formation tout au long de la vie. Je trouve qu’il y a eu un énorme mouvement. Les gens qui étudient dans nos institutions, leur moyenne d’âge c’est 27 ans. Ce n’était pas ça il y a dix ans et pour moi, c’est positif, ça. Parce que, avant, on parlait, on étudiait à l’élémentaire au secondaire, ensuite on s’en allait au post-secondaire, puis ensuite les gens allaient travailler. Mais là, pour moi, quand je sais que l’âge moyenne est 27 ans, ça veut dire qu’on revient parce qu’on n’est pas content de ce qu’on fait. On revient parce qu’on veut acquérir des compétences qui sont plus avancées. On revient parce qu’on veut changer de parcours. Et pour moi, c’est tellement positif, ce changement-là, parce que ça veut dire que les gens continuent toujours à apprendre. Les gens veulent se mettre à jour. Les gens savent que c’est une façon de se protéger, à garder son emploi et à accéder à d’autres postes, à accéder à d’autres responsabilités ou aller dans un autre secteur. Mais il y a encore des choses dans ça, dans cette formation tout au long de la vie, qui ne sont pas là encore et qui, selon moi, vont devoir arriver.

Et en ce moment, un étudiant qui arrive, la plupart du temps, ils doivent faire, à moins qu’ils aient fait un processus de reconnaissance des acquis et doivent suivre toutes les étapes de leur programme. Moi là, je rêve du collège qui va dire Moi, tout étudiant qui arrive chez nous va être évalué selon ses compétences et en fonction du domaine où il veut étudier. Et puis là, il n’aurait qu’à compléter ce qui lui manque. Donc il ne passerait pas son temps à être obligé de suivre des cours sur des choses qui sait déjà. Parce que pour moi ce n’est pas une bonne utilisation du temps des gens ça. Je rêve aussi du collège où tu vas pouvoir commencer n’importe quoi, pas juste au début d’un des trois semestres. Déjà, les gens me disent, Denise, c’est fantastique que les collèges tu puisses commencer et à trois endroits différents dans l’année et parfois même à quatre. Mais moi je rêve vraiment du jour où moi je peux commencer en octobre, où je peux commencer en novembre. Je n’ai pas à attendre en janvier. Puis l’autre chose toujours liée à la formation tout au long de la vie, c’est : pourquoi nos collèges n’offrent pas à leurs gradués, en guise de cadeau de graduation, un cours gratuit que leurs gradués peuvent prendre dans les cinq premières années de leur graduation. Ça, ce serait une façon de continuer à les attacher à nos institutions. Et ça peut devenir des personnes ressource pour les étudiants. Ça peut devenir des ambassadeurs pour nous parce qu’on garde le lien avec eux, -mêmes ceux qui ont des fondations, ça peut les aider. Alors je pense qu’il reste des choses à faire de ce côté-là.

L’autre chose dans les dix ans il y a toute la question de la technologie parce que la technologie a transformé tous les secteurs où nous, on forme des étudiants. Donc il a fallu adapter nos programmes. Mais il y a aussi la façon qu’on fonctionne dans les collèges avec la technologie. Je pense à l’intelligence artificielle qui a commencé à entrer dans nos vies, dans nos institutions et ça va bouleverser, c’est certain. Et moi, je vois ça de façon positive parce que je pense que ça va ouvrir des possibilités, ça va ouvrir des possibilités pour mieux appuyer les groupes les plus vulnérables. Ça va nous aider à appuyer la rétention, donc d’identifier les gens à risque tôt, au lieu que ça soit à la fin du semestre puis il est trop tard pour aller les appuyer. Naturellement, pour ça, ça va dépendre de comment on va bien gérer l’intelligence artificielle. Puis je vais juste donner un exemple de comment la technologie influence en ce moment. Je pense juste à nos outils. On a presque 200 outils qu’on a développés en réalité virtuelle dans différents domaines de la santé. Puis je me dis ça veut dire qu’un étudiant est capable de pratiquer plusieurs fois avant de le faire pour le vrai, avec une vraie personne. Et pour moi, ça, ça fait partie d’une transformation extraordinaire, parce que ça veut dire qu’on va pouvoir mieux développer les compétences et tout le monde va pouvoir en profiter.

Je regarde juste avec la Covid comment la formation en ligne a eu une percée fulgurante pour le monde de l’éducation. Puis ça ne fait que commencer. Alors tout ça pour dire que la technologie, pour moi, c’est vraiment un aspect qui a transformé les dix dernières années, mais qui va continuer à les transformer.

Puis l’autre que je dirais, je ne peux pas ne pas parler de développement durable parce que pour moi, en tant que biologiste, naturellement, ça fait partie de mon ADN et en plus d’écologiste, ça en fait partie. Et alors c’est devenu pour nous dans les collèges puis les instituts, c’est un incontournable maintenant, là. Peu importe les programmes où on enseigne, peu importe la formation qui est donnée, il faut insérer des éléments et des pratiques durables. Qu’on parle d’art culinaire, qu’on parle de construction ou qu’on parle de technique d’architecture, il faut intégrer ces éléments-là. On sait que déjà nos membres ont au-dessus de 1000 programmes spécifiques à tout ce qui est développement durable, en plus de l’insérer dans les autres programmes. Je regarde la façon dont on opère comme institution dans les collèges, qui est différente de ce que c’était il y a dix ans, la façon dont on construit les nouveaux édifices. Puis en plus, je pense aux étudiants, les étudiants demandent ça, les étudiants sont prêts à choisir une institution en fonction de son engagement envers le développement durable. Donc, je pense que ce qu’on a vu opérer, ça ne va qu’augmenter. Puis la bonne nouvelle là-dedans, c’est que j’espère, j’espère qu’on va apprendre de ce que les autochtones nous ont appris et nous ont dit, c’est que quand on prend des décisions, il faut penser aux sept générations qui suivent pour s’assurer qu’on prend soin de la planète. On prend soin du territoire. Eux ont été là pendant des millénaires et en ont pris soin. Donc on peut apprendre de leurs pratiques.

Puis le dernier en tant que revendicatrice auprès du gouvernement fédéral, je ne pourrais passer sous silence la question de la recherche appliquée qui a tellement et tellement évolué dans les dix dernières années, non seulement au niveau du budget qu’on a été capable d’aller chercher, mais au niveau de l’impact sur les entreprises. Et je regarde juste dans les deux dernières années, il y a les activités des collèges en recherche appliquée ils ont augmenté de 26 %. Alors, c’est remarquable et ça, en bout de piste, qui en a profité? Ce sont les communautés, ce sont les entreprises, donc c’est le pays tout entier. Alors voilà, je sais que je ne me suis pas limité à une, mais il y en a tellement que je pourrais nommer.

Amélie Cantin :

Beaucoup de croissance, même s’il semble qu’il y a encore du cheminement à faire. Je ressens de l’optimisme de votre côté, donc c’est bien de le partager avec nous tous.

Amélie Cantin :

Donc, tout au long de votre carrière, Denise, vous avez défendu l’innovation et le progrès, donc votre passion pour la recherche appliquée est très claire. Pourriez-vous nous donner un aperçu de ce que vous pensez être l’avenir de l’éducation postsecondaire au Canada et du rôle essentiel que CICan et de ses membres, bien sûr, vont continuer à jouer dans le système ?

Denise Amyot :

Je pense que le futur est beau pour le secteur des collèges et des instituts. On est au bon moment. Il y a plein de changements et d’opportunités qui s’annoncent. Notre secteur, c’est un secteur en ébullition. Et puis, je crois vraiment qu’il va y avoir de plus en plus de gens qui vont être sensibilisés au rôle des collèges et à l’importance des collèges.

Je parlais tout à l’heure du rôle qu’ils jouent au niveau du développement durable, du rôle qu’on joue pour appuyer toute la transformation numérique, du rôle qu’on joue pour s’assurer que les gens continuent à développer des compétences, la recherche qu’on fait. Je ne fais que regarder notre nouveau projet qu’on a pour encourager la mobilité étudiante chez les étudiants pour s’assurer qu’ils vont développer des compétences qui vont les aider à rendre le Canada plus compétitif et qui, pour eux, vont leur rendre service dans leur travail. On est vraiment à un rôle charnière en ce moment et je crois que plus on va réussir à s’adapter aux tendances, plus on va innover dans la livraison des programmes, mieux on va être capable de préparer nos étudiants et s’assurer qu’ils vont pouvoir profiter des opportunités qui s’ouvrent.

Ce qui aide beaucoup les collèges, moi je suis toujours en admiration devant ça, c’est comment les collèges travaillent en collaboration. Dès mes premiers moments, je trouvais ça exceptionnel. Et là, je pars et je vois encore de la collaboration entre les collèges et c’est ça qui va nous rendre plus forts.

Amélie Cantin :

Il semble que l’habileté d’adaptation de notre système, son agilité, fait partie de la recette gagnante pour le futur du Canada. Je dirais.

Denise Amyot :

En effet.

Amélie Cantin :

Bon, pour finir, une dernière petite question, ce n’est peut-être pas la plus facile non plus, mais quel message ou conseil aimeriez-vous transmettre à nos auditeurs? En particulier ceux et celles qui vont vous accompagner dans votre aventure à CICan.

Denise Amyot :

Tu me donnes combien de temps ? 1 h ? Alors, premièrement, je veux dire merci. Un gros, gros merci à tous ceux qui contribuent à améliorer la vie : la vie des étudiants, la vie des gens, la vie des collectivités. Et ceux qui nous ont accompagnés, nous, à Collèges et instituts Canada au cours des 52 dernières années et ceux qui ont été avec moi dans les dix dernières années et demie. Sans eux, on n’aurait jamais fait ce qu’on aurait fait et on n’aurait pas réalisé les percées et on ne serait pas devenu l’incontournable qu’on est devenus.

Mes souhaits. Nous autres, on a un pays nordique. Donc, pourquoi on ne fait pas comme d’autres pays nordiques, comme la Finlande, la Suède, la Norvège, la Suisse aussi, en ce qui concerne toute la formation professionnelle et technique. Dans ces pays-là, il y a beaucoup plus de monde dans ce secteur. Dans ces pays-là, la productivité est plus grande à cause du nombre de personnes qui travaillent en formation professionnelle et technique. Ça veut dire que, dans un contexte comme celui-là, il y aurait une meilleure reconnaissance de la valeur et de l’importance de ce secteur. Je pense que ça servirait mieux notre économie, ça aiderait notre productivité, et ça aiderait beaucoup de jeunes qui, parfois, ils se dirigent vers des formations qui ne sont pas celles qu’ils ont le goût de faire, mais parce qu’ils sont poussés parfois par leurs parents à aller dans des domaines pour lequel ils ne sont pas passionnés. Alors, pour moi, ça serait important qu’on apprenne des pays nordiques pour voir comment on s’y prend pour augmenter cette estime de soi pour cette population qui s’en va en formation professionnelle et technique.

Je souhaite, naturellement, beaucoup plus de fond en recherche appliquée. J’en veux deux fois plus, trois fois plus. Faudrait que ça augmente à chaque période de 3 à 5 ans parce que, quand on regarde les projets qu’ils font, quand on regarde les emplois qu’ils créent, comment ils stimulent l’innovation, comment ils transforment des façons de faire, il faut qu’il y ait plus de recherche appliquée au pays. Il faut qu’on crée des réseaux, aussi, pour mettre ces centres de recherche appliquée ensemble pour qu’ils puissent échanger.

Il faut aussi que nos programmes de mobilité étudiante soient accrus pour qu’on envoie plus d’étudiants outre-mer, vivre des expériences d’une semaine et deux semaines, qui vont transformer leur façon d’être, qui vont les aider à avoir plus confiance en eux et qui vont les appuyer pour le reste de leur carrière à cause d’une semaine ou deux où ils ont été dépaysés, puis où ils ont réussi et ils ont appris à se dépasser.

Voilà ce que je souhaite. Je vais finir en souhaitant une longue vie à Collèges et instituts Canada parce que c’est une organisation extraordinaire, avec une équipe du tonnerre. C’est une équipe qui sert des membres qui font une différence dans la vie des gens et dans leur communauté. Finalement, vous pouvez compter sur moi pour continuer à être votre championne et à défendre vos intérêts. Merci pour tout.

Amélie Cantin :

Merci Denise, et merci à tous ceux et celles qui se sont joint à nous pour cet épisode spécial consacré à notre bien-aimée présidente-directrice générale, Denise Amyot.

Avant de terminer, au nom de CICan et de ses membres, je voudrais prendre un moment pour exprimer nos plus sincères remerciements et notre profonde gratitude à Denise pour son leadership exceptionnel et son dévouement envers la croissance et l’innovation. L’impact de Denise sur cette organisation et sur l’ensemble du secteur aura été inestimable.

Denise, nous n’avons aucun doute que vous continuerez à marquer positivement tout ce que vous entreprendrez.

Pour nos auditeurs, le dernier jour de Denise à CICan sera le 8 décembre. Merci de votre appui ainsi que votre participation soutenue. Nous espérons que vous avez trouvé cet épisode aussi intéressant que nous.

En regardant vers l’avenir et en attendant avec impatience l’arrivée de notre nouvelle dirigeante, nous demeurons fermement engagés dans notre mission : renforcer le réseau des collèges et instituts et à créer un avenir meilleur pour les individus et les communautés.

Restez à l’écoute pour nos prochains épisodes où nous partagerons d’autres perspectives et discussions passionnantes. Merci encore !

02 octobre 2023

Accueillir la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation pour réfléchir, apprendre, agir

La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation célébrée le 30 septembre revêt une profonde signification. Elle représente notre devoir, en tant que nation, à réparer les injustices historiques imposées aux peuples autochtones, notamment les atrocités du système de pensionnats. Collèges et instituts Canada (CICan) s’efforce de promouvoir la réflexion, l’apprentissage et l’action tout au long de l’année, mais cette journée offre une occasion unique de réitérer notre devoir de réconciliation et de mieux comprendre le vécu des Autochtones au Canada. 

Le rôle des collèges et instituts 

La Commission de vérité et réconciliation du Canada (CVR) indique l’éducation comme l’un des cinq domaines clés à réformer dans le processus de réconciliation. Cette affirmation souligne le rôle central des collèges et instituts du Canada dans ce processus. Nous sommes immensément fiers de ce rôle, d’autant plus que nous sommes les principaux fournisseurs d’éducation postsecondaire des apprenants autochtones. En effet, plus de 86 % de la population autochtone réside dans un rayon de 50 km de l’un de nos campus.  

Selon les données du Recensement de la population de Statistique Canada de 2021, nos établissements font des progrès remarquables. Sur les 37 % d’Autochtones du Canada qui détiennent un diplôme d’études postsecondaires, une proportion impressionnante de 75 % l’ont obtenu d’un collège ou d’un institut. Cette avancée est encourageante, mais les inégalités persistent entre la population autochtone et non-autochtone. Moins de la moitié des membres de ces communautés ont un diplôme postsecondaire : un effort continu dans ce sens est donc vital.         

Nous sommes fiers de voir que nos collèges et instituts s’engagent sérieusement dans la réconciliation. Nous collaborons étroitement avec les communautés autochtones à travers le pays pour éliminer les obstacles et favoriser une culture de respect et d’inclusion dans nos établissements. Voici quelques exemples de gestes posés : 

Réfléchir et apprendre 

Pour acquérir de plus profondes connaissances sur l’histoire autochtone au Canada, consultez nos ressources : 

Agir

Vous voulez vous impliquer? Passez à l’action en rejoignant les 72 institutions qui ont signé le Protocole d’éducation autochtone du CICan. Il réaffirme l’importance d’établir une approche et des structures favorables à l’apprentissage des étudiants autochtones et d’appuyer l’autodétermination et le développement socioéconomique de ces communautés.   

Ne manquez pas le Colloque national sur l’éducation autochtone 2023  au plaisir de vous y voir! 

05 septembre 2023

Un aperçu du programme de plaidoyer de cet automne pour Collèges et instituts Canada

Les mois d’automne sont porteurs de dynamisme et d’énergie. Cette saison rime avec transformation et renouveau. Et c’est particulièrement vrai dans le secteur de l’enseignement postsecondaire, alors que les apprenantes et apprenants, les éducatrices et éducateurs et les administratrices et administrateurs entament une nouvelle année scolaire. Pour Collèges et instituts Canada (CICan), c’est le moment de réaffirmer notre volonté de créer un avenir meilleur pour les individus et les collectivités et d’intensifier notre programme de plaidoyer pour l’année à venir.    

Cette année, compte tenu de l’attention accrue que le gouvernement porte à la jeunesse, les objectifs de nos priorités prennent un nouvel élan. Nous concentrons nos efforts sur nos domaines prioritaires et mettons en œuvre des solutions pratiques qui renforcent la capacité de notre système à former des dirigeantes et dirigeants et des travailleuses et travailleurs confiants, résilients, issus de la diversité et prêts à relever les défis futurs et à propulser le Canada vers l’avant.    

Voici un aperçu de ces solutions, comme recommandé dans notre mémoire récemment présenté au Comité permanent des finances de la Chambre des communes dans le cadre des Consultations prébudgétaires en vue du budget de 2024 :  

  • Donner les moyens nécessaires pour aider : Les pénuries de main-d’œuvre persistent. C’est pourquoi nous continuons à nous assurer que nos membres reçoivent l’appui nécessaire pour jouer leur rôle critique qui est celui de préparer des travailleuses et travailleurs hautement qualifiés et prêts à affronter l’avenir. Nous demandons au gouvernement d’augmenter les investissements dans le mécanisme d’indexation du Transfert canadien en matière de programmes sociaux. Ce dernier aide les provinces et les territoires à financer des programmes sociaux essentiels tels que l’enseignement postsecondaire. 
  • Donner aux apprenantes et apprenants un espace de vie : Conscients de la gravité de la crise du logement au Canada, les collèges et instituts souhaitent vivement faire partie de la solution. Nous faisons pression sur le gouvernement pour qu’il intègre les besoins uniques des étudiants en matière de logement dans les politiques, les programmes et les données fédérales en la matière. Nous demandons également la mise en place d’un nouveau Programme de prêts et de subventions au logement étudiant. 
  • Accompagner les apprenantes et apprenants dans un contexte de mondialisation : Posséder des compétences mondiales est indispensable dans notre monde interconnecté d’aujourd’hui. C’est pourquoi nous plaidons en faveur de la continuité de programmes indispensables, tels que le pilote d’Expérience compétences mondiales. De plus, nous préconisons une augmentation de son financement afin de stimuler la mobilité étudiante sortante et de renforcer la position du Canada à l’international dans le domaine de l’éducation. 
  • Faire progresser la réconciliation : La réconciliation reste la clef de voûte de nos initiatives de plaidoyer. Nous continuons à nous attacher à obtenir des investissements substantiels dans des programmes tels que le Programme d’aide aux étudiants de niveau postsecondaire autochtones et dans des stratégies adaptées à l’enseignement postsecondaire des Inuits et des Métis, afin de stimuler la mobilité économique des Autochtones et d’enrichir le potentiel du Canada. 
  • Prendre soin de la santé mentale des apprenantes et des apprenants : La santé mentale des étudiantes et étudiants a une incidence sur leur capacité à s’épanouir. Alors que les problèmes de santé mentale ne cessent de croître, nous insistons sur l’importance d’investir dans les services d’aide à la santé mentale étudiante dans les établissements d’enseignement postsecondaire. 
  • Exploiter la recherche appliquée des collèges pour épauler les petites entreprises : Le rôle des collèges dans l’innovation et la résolution de problèmes urgents tels que les changements climatiques ne cesse de s’accroître. Nous plaidons pour renforcer la capacité des collèges à concourir pour le financement de la recherche, et aussi pour garantir l’égalité des chances dans l’écosystème de l’innovation au Canada.  

Comment ferons-nous en sorte que ces recommandations deviennent réalité? À titre de porte-parole des collèges et des instituts, nous concentrerons nos activités de plaidoyer des mois à venir sur les points suivants :  

  • Sensibiliser à la contribution inestimable de nos membres et veiller à ce que leurs attentes soient prises en compte au plus haut niveau gouvernemental à travers des rapports, des publications et des réunions avec de hauts fonctionnaires (consultez nos derniers mémoires à ce propos); 
  • Veiller à ce que nos membres participent activement à des débats critiques, tels que ceux des comités permanents de la Chambre des communes, ainsi qu’à des événements à haute visibilité, tels que notre toute prochaine édition annuelle de CICan sur la Colline; et 
  • Amplifier notre message collectif par des initiatives de communication stratégique ciblant les médias nationaux, régionaux et en ligne (consultez les dernières nouvelles de CICan à ce propos). 

Restez à l’écoute, car nous entamons une nouvelle année passionnante de plaidoyer, pour que les collèges et instituts continuent à propulser le Canada vers l’avant. 

19 juin 2023

La durabilité est indissociable de l’équité (ODD-10)

Juin est un mois particulier, étant dédié à la célébration de la diversité et à la promotion d’une véritable inclusion. Il fait converger deux grandes périodes de reconnaissance : Le Mois des fiertés et le Mois national de l’histoire autochtone.  

Il s’agit bel et bien de célébrations, mais aussi un moyen d’attirer l’attention sur le chemin qui reste à parcourir pour parvenir à l’équité et à la réconciliation. L’ODD-10 nous met au défi de réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre. En ce compris l’inégalité des revenus, l’inclusion politique et sociale, la discrimination et la représentation. Il est au cœur du Programme des Nations unies à l’horizon 2030.   

Le rôle des collèges et instituts 

Les collèges et instituts du Canada sont conscients de leur rôle essentiel dans la lutte contre les inégalités. Nous sommes les principaux points d’accès à l’enseignement postsecondaire pour de nombreux groupes en quête d’équité. C’est pourquoi nous sommes activement impliqués auprès de nos partenaires communautaires pour éliminer les obstacles à l’éducation et promouvoir une culture du respect et de l’inclusion dans nos espaces. Les collèges et instituts qui suivent ne sont que quelques-uns des nombreux exemples de ceux qui manifestent leur soutien, ce mois-ci et en tout temps : 

  • La Red Deer Polytechnic, en collaboration avec son association étudiante et la Central Alberta Pride, a témoigné de son soutien aux communautés 2SLGBTQIA+ lors d’une cérémonie de lever de drapeau.  
  • L’Assiniboine Community College a adopté une stratégie d’autochtonisation visant à inculquer à tous les niveaux organisationnels des visions du monde, des connaissances et des points de vue issus des diverses cultures autochtones. 
  • Le Cégep Heritage College a mis en place un projet d’autochtonisation afin d’aider les enseignantes et enseignants des cégeps dans leur travail d’autochtonisation des programmes d’études. 
  • L’association étudiante du Sheridan College organise plusieurs événements communautaires et offre aux étudiantes et étudiants la possibilité de se rendre au défilé des fiertés de Toronto le dimanche 25 juin.   
  • La Thompson River University offre à sa collectivité diverses possibilités de découvrir les peuples autochtones, leurs cultures, leur histoire et les récits du peuple local Secwépemc ainsi que d’autres nations autochtones.   
  • Le bureau des services antiracistes, de l’équité et des droits de la personne du George Brown College promeut la justice, l’équité, la responsabilité et la transparence tout au long de l’année. 
  • Le Cégep de l’Outaouais dispose d’une communauté de pratique qui rassemble les membres du personnel afin qu’ils partagent leurs connaissances et leur expertise pour faire évoluer leurs pratiques professionnelles vers une plus grande inclusivité. 

Bien que des efforts considérables aient déjà été entrepris, il nous faut en permanence de nouvelles méthodes pour en faire davantage. Cette implication en faveur de l’équité dépasse le simple cadre de l’obligation. Nous estimons que l’équité est une composante essentielle de la durabilité. Et nous ne sommes pas les seuls à penser de la sorte. Pour la Banque mondiale, si l’on veut mettre fin à la pauvreté, il faut remédier aux inégalités. L’Organisation mondiale de la santé, quant à elle, insiste sur le fait que l’équité est un déterminant fondamental de la santé 

La bonne nouvelle dans tout cela? L’accès à l’apprentissage est un des principaux moyens de réduire les inégalités, et les données montrent que de plus en plus de groupes traditionnellement sous-représentés dans l’enseignement postsecondaire reconnaissent que les collèges et les instituts sont des options accessibles.  

Joignez-vous à l’action.  

Faisons en sorte que le mois de juin soit le moteur d’un changement plus profond. Voici quelques-uns des moyens d’agir : 

  • Adhérer au Défi 50-30, qui vise à faire progresser l’équité, la diversité, l’inclusion et la prospérité économique partout au pays en veillant à ce que tout le monde ait une place à table.   
  • Signer le Protocole sur l’éducation des Autochtones, qui met en exergue l’importance des structures et des approches nécessaires pour répondre aux besoins en éducation des peuples autochtones et pour appuyer l’autodétermination et le développement socioéconomique des collectivités autochtones.  
  • Se renseigner sur l’histoire des pensionnats, écouter les récits des survivants et réfléchir à notre rôle dans la construction d’un avenir meilleur et plus équitable pour les peuples autochtones. Voici quelques-unes des nombreuses ressources disponibles pour débuter : 

           Et sur les vécus et défis divers de la communauté 2SLGBTQIA+ en consultant : 

Pour finir, surveillez votre boîte de courriel, car nous annoncerons bientôt la date du Colloque national sur l’éducation autochtone de cette année. 

11 avril 2023

La recherche appliquée permet à un plus grand nombre d’entreprises canadiennes d’innover dans un contexte de mondialisation

Le budget 2023 est arrivé et l’innovation de notre secteur a été un investissement clé. Le budget proposé reconnaît le rôle essentiel que jouent les collèges et les instituts dans l’aide à l’innovation pour les petites et moyennes entreprises. C’est une victoire pour les entreprises canadiennes en ces temps difficiles.

Plus précisément, le budget 2023 investit 108,6 millions de dollars sur trois ans dans la recherche appliquée des collèges et instituts par le biais de l’actuel Programme d’innovation dans les collèges et la communauté. Administré par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG), le Programme d’innovation dans les collèges et la communauté est un financement des trois organismes qui apporte des solutions novatrices aux défis locaux et régionaux auxquels sont confrontés les entreprises, le gouvernement et les collectivités. Il fait appel à l’expertise des collèges, des instituts, des cégeps et des écoles polytechniques du Canada.

Comment cela fonctionne-t-il? Dans le contexte des collèges et instituts, la recherche appliquée sert à mettre au point des solutions innovantes pour relever des défis concrets. Les entreprises et organismes communautaires (et plus particulièrement les PME et les entrepreneurs, qui souvent ne disposent pas d’un budget important pour la recherche et le développement) s’adressent à leur établissement local pour lui soumettre un problème. Ils peuvent y accéder à des installations de pointe, à des équipements spécialisés et à des experts techniques pour les aider à faire progresser leur entreprise.

  • Concrètement, cette expertise a débouché sur plus de 6 400 projets de recherche appliquée représentant 5 500 nouveaux procédés, produits, prototypes et services en seulement un an (2019-2020). En termes budgétaires, cela signifie que plus de 108 millions de dollars sur trois ans sont réinvestis dans la viabilité à long terme de l’industrie canadienne.

La recherche appliquée est au croisement des ODD 4 (Éducation de qualité), 8 (Travail décent et croissance économique) et 9 (Innovation, industrie et infrastructure). Les entreprises et les organismes communautaires canadiens de toutes tailles (et partout au pays) bénéficient de solutions réelles à des problèmes concrets.  Les étudiantes et étudiants acquièrent une expérience professionnelle et des compétences précieuses pour intégrer le marché du travail en participant à des projets de recherche de pointe, pertinents pour l’industrie. Et nous bénéficions tous des innovations qui aident à rendre l’economie canadienne à toute épreuve.

Face à une inflation galopante, des pénuries de main-d’œuvre, des transformations économiques majeures et une crise climatique, il reste encore du pain sur la planche pour rebâtir la main-d’œuvre canadienne, remédier aux inégalités et assurer la transition vers la carboneutralité. D’autres mesures du budget 2023 que nous suivons de près :

  • Compétences et formation : Le budget 2023 fournit 197,7 millions de dollars en 2024-25 au Programme de stages pratiques pour étudiants afin de continuer à créer des possibilités d’apprentissage intégrées au travail de qualité pour les étudiantes et les étudiants grâce à des partenariats entre les employeurs et les établissements d’enseignement postsecondaire. Il introduit également des examens de l’efficacité des programmes au sein du gouvernement afin d’examiner si des améliorations peuvent être apportées à la formation professionnelle les programmes destinés aux jeunes.
  • Infrastructure : Le budget 2023 annonce que la Banque de l’infrastructure du Canada investira au moins 20 milliards de dollars dans les secteurs prioritaires existants pour appuyer la construction d’importants projets d’infrastructure d’électricité propre et de croissance propre. Il prévoit également 500 millions de dollars sur dix ans au Fonds stratégique pour l’innovation afin d’appuyer le développement et l’application de technologies propres au Canada.
  • Soutien autochtone : Le budget 2023 fournit 5 millions de dollars en 2023-24 à Services aux Autochtones Canada pour appuyer l’élaboration conjointe d’un cadre de réconciliation économique avec les partenaires autochtones qui augmentera les possibilités économiques pour les peuples, les communautés et les entreprises autochtones.

Et maintenant ? Nous avons hâte de reprendre nos activités de plaidoyer habituelles et de nous impliquer activement auprès des principaux ministères fédéraux et des parties prenantes dans les semaines à venir, alors que les programmes annoncés entrent dans leur phase de conception et de mise en œuvre!

  • Soyez actifs dans vos collectivités et sur les médias sociaux pour vanter les mérites des collèges et instituts en tant qu’acteurs clés. Et n’oubliez pas de nous informer des visites et des réunions organisées.
09 février 2023

À travers nos partenariats, nous optimisons nos apports à un changement durable. (ODD-17)

Dans quatre pays de l’Alliance du Pacifique, les établissements de formation, leurs apprenantes et apprenants, ainsi que les partenaires industriels, ont maintenant accès aux contacts, aux connaissances et aux outils nécessaires pour opérer un changement positif durable. Au Chili, en Colombie, au Mexique et au Pérou, nous avons entrepris de multiplier les débouchés socio-économiques pour les hommes et les femmes dans un secteur extractif durable et inclusif. Cinq ans plus tard, l’impact de nos actions est visible. 

Le programme Éducation pour l’emploi dans l’Alliance du Pacifique (ÉPE-AP) est le dernier de nos programmes internationaux à arriver bientôt à son terme (mars 2023).  

Présent de par le monde, «Éducation pour l’emploi» (ÉPE) est un de nos programmes phares. Cette approche associe des collèges et instituts canadiens à leurs homologues dans des pays partenaires. Au niveau des établissements, elle permet de dispenser des formations répondant tant aux besoins du marché du travail que ceux des collectivités et des apprenantes et apprenants locaux. Elle permet aussi aux établissements d’EFTP des pays bénéficiaires d’accroître leurs capacités, tout en consolidant la pérennité du changement éducatif une fois les projets menés à terme. Au niveau des ministères, elle aide à renforcer les capacités des fonctionnaires. Elle regroupe en effet différents ministères afin d’élaborer et de mettre en commun des politiques et de bonnes pratiques. Elle intervient également auprès des partenaires du secteur privé et de la société civile pour instaurer un dialogue et une collaboration tripartites. 

Quelques chiffres marquants du programme de l’Alliance du Pacifique : 

  1. Depuis 2018, nous avons mis en relation 22 collèges et instituts canadiens dans le cadre de 16 partenariats entre établissements. De tels partenariats offrent aux établissements de l’Alliance du Pacifique la possibilité de bénéficier de l’expérience de leurs homologues canadiens (et vice-versa). Ils contribuent à enrichir l’enseignement postsecondaire et à le faire cadrer avec les besoins du secteur privé. 
  2. Nous avons aidé à élaborer dix programmes de formation qui répondent à la fois aux besoins du marché du travail dans le secteur extractif et aux enjeux liés à l’équité des genres et à la durabilité environnementale. Sur cinq ans, plus de 1 100 étudiantes et étudiants se sont inscrits aux programmes conçus dans le cadre du projet. 
  3. Nous avons également contribué à systématiser plus de 90 politiques, lignes directrices et meilleures pratiques afin de consolider la gouvernance dans l’ensemble du secteur et formé près de 2 500 responsables et gestionnaires au sein du gouvernement avec des recommandations pour les mettre en œuvre. En outre, dix établissements ont désormais mis en place des stratégies, des politiques et des procédures pour promouvoir l’équité des genres et l’autonomisation des femmes et des filles.  
  4. Plus de 250 fonctionnaires issus de plus de 40 ministères ont bénéficié d’une formation en atelier pour la conception et la mise en œuvre de politiques publiques d’équité des genres et de durabilité environnementale. 

Le programme ÉPE-AP cadre également avec nos ODD fondamentaux : ODD-4 (Éducation de qualité), ODD-5 (Équité des genres), ODD-8 (Travail décent et croissance économique), ODD-10 (Réduction des inégalités), ODD-13 (Actions climatiques) et ODD-17 (Partenariats nécessaires à l’atteinte des objectifs). 

  • Dans toutes nos activités, nous utilisons les ODD comme cadre de collaboration pour nous assurer que nos actions contribuent à un changement positif pour les individus, les collectivités et la planète. 

Cette semaine, c’est la Semaine du développement international (SDI) ! Elle offre l’occasion de valoriser les multiples et importantes contributions que les Canadiennes et les Canadiens effectuent à travers le monde. Le thème en est #VisezLesObjectifs. Il nous invite toutes et tous, nos membres et la population canadienne, à contribuer à un changement positif partout sur la planète. 

29 août 2022

Nouvelles ressources ! Aidez vos étudiants à réussir dans les programmes de métiers spécialisés.

Une collection d’outils et de ressources est disponible pour soutenir les groupes sous-représentés dans les métiers spécialisés, notamment les femmes, les peuples autochtones, les nouveaux arrivants et les personnes handicapées.

Accédez aux pratiques prometteuses en matière de diversité et d’inclusion des métiers, aux outils permettant d’adapter les programmes d’études et les programmes pour les rendre plus accessibles et plus inclusifs pour les personnes sous-représentées, et à d’autres ressources multimédias ! 

Cette collection est le résultat du programme Favoriser l’accès à des parcours inclusifs en préapprentissage, un partenariat de deux ans et demi entre CICan et le Forum canadien sur l’apprentissage.

Alors que le marché du travail continue d’évoluer, il est plus important que jamais de soutenir les Canadiens qui cherchent à développer leurs compétences.

Utilisez et partagez ces ressources au sein de vos réseaux pour faire en sorte que tous les élèves puissent poursuivre des carrières enrichissantes dans les métiers !

Accédez aux outils et aux ressources.