Airbus Helicopters Canada s’est tourné vers le Niagara College en quête d’appui pour améliorer la productivité d’un poste de travail à son usine de Fort Érié. La société avait établi que ce poste (où sont taillées, percées et câblées les pièces en fibre de carbone) formait un goulot d’étranglement dans le processus de fabrication et que trop de matières y étaient gaspillées. Airbus espérait qu’un partenariat avec Niagara College aiderait à améliorer le fonctionnement du poste, en réduisant les pertes et en augmentant son débit de production.
L’équipe de recherche, composée d’un ingénieur enseignant et d’un étudiant en stage de fin d’études, a filmé les employés à l’œuvre dans le poste de travail au moyen d’une caméra GoPro. Ils ont ensuite versé les données collectées dans un programme qui code les activités selon qu’elles sont à valeur ajoutées ou non. Entre autres, les données d’analyse de temps ont montré que les employés perdaient des heures à chercher les outils. Pour y remédier, l’équipe a construit un support mobile muni d’un rangement pour chaque outil.
Les mêmes données ont servi à étudier le taillage des pièces et les temps de perçage idéal, puis l’équipe a élaboré des procédures opérationnelles standard pour les employés. Scott Hickey, haut dirigeant de l’usine de fabrication, a affirmé que cette recherche avait permis à la société d’établir des devis plus précis et concurrentiels.
Cependant, le changement le plus important qu’a amené le projet fut la décision d’acquérir auprès d’une entreprise locale une machine qui automatise la coupe et le perçage de matériaux composites, ce qui a permis à la cellule de travail d’accroître la qualité et de générer des profits plus élevés. Le projet, d’une durée de six mois, a permis à l’étudiant Alex Goerz d’apprendre de nouvelles compétences qui ne sont pas enseignées en salle de classe, y compris l’enregistrement et l’analyse de données.
« Le formidable partenariat avec Niagara College sur ce projet a été génial, témoigne Hickey. Ça donne à l’étudiant la possibilité de connaître le marché du travail, de comprendre réellement ce dont nous avons besoin, mais aussi, cela nous procure l’occasion de voir les technologies qui existent. »
Le rapport qui a été soumis à la société par l’équipe de recherche documente plusieurs améliorations tangibles.
- Un retour d’investissement en deux ans sur les 304 000 $ consacrés au processus d’automatisation;
- Productivité et qualité accrues;
- Réduction du temps de travail de 8 911 heures à 1 500;
- Réduction des pertes estimée à 85 %, passant de 180 000 $ à 20 000 $.