25 octobre 2021

Protégeons la promesse de l’immigration

Voici un chiffre qui détonne, dans un pays qui dépend autant de l’immigration : en 2020, le Canada n’a accueilli qu’un peu moins de 185 000 personnes immigrantes. C’est presque 50 % de moins qu’en 2019, et le chiffre annuel le plus bas depuis 1998! Étant donné les importants défis démographiques et de main-d’œuvre auxquels nous sommes confrontés, nous avons besoin d’un plan audacieux pour protéger à la fois la promesse et les atouts associés à l’immigration.

Pour compenser cette diminution soudaine, le gouvernement du Canada s’est donné l’objectif d’accueillir plus de 400 000 nouveaux résidents permanents par année d’ici 2023. Cela étant dit, plusieurs nouveaux arrivants font encore face à de nombreux obstacles qui engendrent de la frustration et qui empêchent les employeurs de profiter pleinement de leurs compétences.

  • Tout plan visant à augmenter le taux d’immigration doit s’accompagner de mesures de soutien accrues pour assurer l’accueil des personnes immigrantes ainsi que leur pleine intégration au marché du travail.

Dans notre dernier mémoire publié la semaine dernière, nous tentons de répondre au « comment » de l’immigration : comment faire en sorte que les personnes qui arrivent pour commencer une nouvelle vie au Canada aient les ressources et le soutien qu’il leur faut pour réaliser leurs aspirations?

Nous croyons sincèrement à « L’impact des nouveaux arrivants et étudiants internationaux sur la croissance économique au Canada ». Voici comment nous pouvons les appuyer.

  1. Un système national pour faciliter l’emploi des nouveaux arrivants qualifiés facilitera leur intégration rapide et pertinente au marché du travail. Nos priorités à cet effet : mettre l’accent sur un programme national de formation linguistique en milieu de travail et offrir davantage de possibilités d’apprentissage intégré au travail, ainsi que des services de soutien global. Nous avons partagé quelques exemples d’initiatives pertinentes dans un précédent numéro de Perspectives.
  2. Nous avons aussi besoin de microcertifications nationales axées sur les compétences les plus recherchées et qui soient reconnues par les employeurs (notamment les compétences qui manquent le plus souvent aux nouveaux arrivants n’ayant aucune véritable expérience de travail au Canada). En avril, nous avons élaboré une nouvelle définition et des principes directeurs pouvant servir de cadre national sur les microcertifications.
  3. Des parcours flexibles menant à la résidence permanente pour les étudiantes et étudiants internationaux diplômés de collèges et d’instituts enrichiront également la réserve de talents disponibles. Cette approche reconnaît l’importance des certifications canadiennes afin de préparer des étudiantes et étudiants au marché de travail local, ainsi que l’impact des services de soutiens supplémentaires qu’offrent les collèges et les instituts aux étudiantes et étudiants internationaux tout au cours de leur établissement au Canada.

Les nouveaux arrivants et les étudiantes et étudiants internationaux contribuent autant à l’économie qu’au dynamisme des communautés canadiennes. Mais cela repose sur la mise en place de systèmes de soutien appropriés.

  • Si le Canada veut vraiment se distinguer comme chef de file en matière d’immigration, nous devons protéger la promesse de l’immigration (la promesse d’une vie meilleure au Canada) tout en intensifiant nos efforts pour aider les nouveaux arrivants qualifiés à réussir dans leurs nouvelles communautés.