Ce vase antique japonais avait survécu à quelque 6 000 ans écoulés – mais supporter les doigts scientifiques des chercheurs était trop lui demander. Son propriétaire s’est donc tourné vers Mohawk College avec une question : le collège pourrait-il produire une réplique exacte de la céramique néolithique au moyen de l’imprimante 3D que possède son centre de ressources en production additive ?
Mohawk College y a vu une occasion dont la portée va bien au-delà du simple défi de reproduire un vase japonais nous provenant de la période Jōmon du Néolithique. On y a perçu la possibilité de développer et de raffiner le potentiel de la production additive comme instrument de conservation historique.
Pour ce faire, le collège a établi un procédé de numérisation utilisant un tomodensitomètre (CT scanner) haute résolution de calibre hospitalier, puis recherché un moyen de capter et de combiner les données numérisées de manière à pouvoir les convertir en format fonctionnel pour l’impression. Le résultat final est la reproduction du vase en nylon 12, qui rend toute la complexité des détails de l’artéfact céramique. Son original étant maintenant conservé sous verre, son double peut être manipulé et touché à volonté.
« C’est très stimulant de voir la technologie médicale et la technologie de fabrication évoluée jumelées en une application nouvelle et unique, dans ce cas l’étude archéologique, affirme Jim Graziadei, directeur général de Siemens Santé au Canada. Nous sommes honorés d’avoir pu y prendre part. »
Ce projet s’est étalé sur environ quatre mois et a reposé sur deux étudiants de Mohawk College en stage de travail, qui ont manipulé les données et préparé le nouveau fichier d’impression pour la machine de frittage sélectif par laser. Ils peuvent tous deux affirmer qu’ils ont collaboré à une première mondiale en jumelant un instrument médical à la production additive.
Le procédé mis au point pour ce projet procure au centre de ressources de production additive de Mohawk College un cadre de travail lui permettant, à l’avenir, d’appréhender d’autres projets analogues de recherche appliquée. Celui-ci peut aussi être partagé avec d’autres entreprises d’impression 3D commerciale. Ce projet a en outre validé le niveau de détail que permet d’atteindre l’impression 3D.