Pendant plusieurs décennies, le secteur de la foresterie a exercé ses activités dans des conditions financières difficiles, et peu d’attention a été accordée aux innovations possibles et aux occasions de recherche. Cette situation a procuré des occasions de collaboration avec les établissements postsecondaires, étant donné que la recherche et l’innovation sont essentielles à la viabilité à long terme du secteur.
Une étude, réalisée en 2014 par le Collège Boréal et une entreprise de bois d’œuvre en banlieue de Sudbury, a démontré la valeur ajoutée d’un partenariat de recherche entre un collège et le secteur industriel.
Une entreprise de foresterie qui exploite un moulin à Nairn Centre, 50 kilomètres à l’est de Sudbury, utilise une biomasse de bois à des fins de chauffage et de production d’électricité pour ses activités. Les matières résiduelles produites sont de la cendre de bois, qui pourrait être utilisée pour favoriser la croissance des plantes en enrichissant ou en préservant les éléments nutritifs du sol. Cependant, l’entreprise jette actuellement la cendre dans des sites d’enfouissement, ce qui augmente les frais qu’elle doit débourser pour l’enfouissement et pour le transport des cendres vers les sites d’enfouissement.
L’entreprise a demandé au Collège Boréal d’évaluer l’efficacité de l’utilisation des cendres de bois produites par le moulin comme engrais pour le feuillage et le sol de la grande région de Sudbury. Les chercheurs en foresterie et les étudiants du collège ont alors créé, dans la serre du collège, un échantillon de parcelle de terrain qu’ils ont étudiée pendant six mois dans diverses conditions de sol. Les résultats de l’analyse du sol et du feuillage ont montré que la cendre de bois a amélioré les conditions du sol et entraîné une meilleure croissance des plantes que les conditions du sol de référence, qui ne contenait aucune cendre ajoutée. Ce projet a fourni des preuves empiriques pour soutenir l’idée de l’entreprise, à savoir l’utilisation de la cendre de bois comme nouveau coproduit de l’entreprise.
Grâce à cette étude, l’entreprise a trouvé un nouveau coproduit qu’elle peut offrir à ses clients, ce qui lui permettra d’augmenter son chiffre d’affaires. Elle a également diminué ses frais d’exploitation, puisque les cendres de bois ne sont plus acheminées aux sites d’enfouissement; l’entreprise a donc éliminé ces frais de transport et d’enfouissement.