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L’évolution de CICan

50 ans au service des collèges et instituts

Collèges et instituts Canada (CICan ou l’Association des collèges communautaires du Canada — ACCC, telle qu’elle était connue jusqu’en 2014), a été fondée en 1972 alors que le paysage de l’enseignement postsecondaire au Canada était en pleine mutation. Le réseau universitaire était déjà bien implanté. Mais, en raison de la demande accrue de travailleuses et travailleurs qualifiés après la Seconde Guerre mondiale, le réseau des collèges communautaires a connu une expansion spectaculaire dans tout le pays entre les années 1950 et le début des années 1970. Aujourd’hui, plus de 95% des Canadiennes et des Canadiens vivent à moins de 50 km d’un collège ou institut. Au fur et à mesure que grandissait ce réseau, CICan en faisait de même.

Notre évolution au fil des ans

À la fin des années 1960, face à la croissance rapide du réseau des collèges et instituts, une enquête nationale a été menée au sein de ce dernier. Elle a révélé que 91% des répondants étaient favorables à la création d’une association nationale.1 En conséquence, des représentants des collèges communautaires et d’autres associations se sont retrouvés à Ottawa en novembre 1970 pour entériner le projet de création de l’Association des collèges communautaires du Canada. Une conférence fondatrice a été organisée en octobre 1972. C’est à cette occasion que les statuts de l’association ont été formellement approuvés et que l’ACCC (ci-après dénommée CICan) a officiellement obtenu ses lettres en tant qu’organisme de plein droit. Le bureau de notre Secrétariat national a d’abord été établi à Montréal (brièvement au Collège du Vieux Montréal, puis au Vanier College), avant de se réinstaller au Centennial College de Toronto en 1973. Nous avons reçu une première subvention de fonctionnement de la Fondation Kellogg en 1976. Ce financement nous a permis d’immédiatement monter notre Bureau des études canadiennes, un programme international et un centre de publication pour mieux rejoindre nos membres. Afin de garantir une représentation visible de tous les collèges et instituts, nous avons en 1979 transféré les bureaux de notre Secrétariat hors campus, dans des locaux commerciaux.

Nos activités de plaidoyer s’étant multipliées tout au long des années 1980, le personnel de notre Secrétariat devait fréquemment se rendre à Ottawa. Des partenariats prometteurs et de nouvelles possibilités de financement ont pu voir le jour. Ainsi, en 1985, nous avons reçu un financement de 134 000 $ d’Emploi et Immigration Canada pour mener à bien l’étude pluriannuelle sur les ressources humaines intitulée «Rendons le Canada productif». Nous avons alors également entrepris de nouer des liens étroits avec Industrie Canada par le biais de notre collaboration avec les conseils sectoriels fédéraux. Pour continuer sur notre lancée et renforcer nos relations avec le gouvernement fédéral et d’autres organismes nationaux, nous avons renommé notre Bureau des études canadiennes en Bureau des services nationaux entre 1987 et 1988. Nous avons ensuite relocalisé les bureaux de notre Secrétariat à Ottawa en 1992. Le passage à Ottawa a à permis de faciliter le travail du Secrétariat en plus de refléter notre intention d’être le porte-parole national de nos membres auprès des décideurs fédéraux et des autres organismes nationaux.

Après notre déménagement à Ottawa, nous avons continué à accorder la priorité à la défense des intérêts de nos membres pour les questions importantes que sont la recherche appliquée, l’environnement, l’éducation autochtone, le développement des compétences, et l’appui à l’internationalisation. Grâce à cela, nous avons pu conclure des partenariats durables avec des ministères et organismes fédéraux, notamment Ressources humaines et Développement des compétences Canada (maintenant Emploi et Développement social Canada), Environnement Canada (maintenant Environnement et Changement climatique Canada), Santé Canada, Industrie Canada (maintenant Innovation, Sciences et Développement économique Canada), Citoyenneté et Immigration Canada (maintenant Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada) et l’Agence canadienne de développement international (maintenant Affaires mondiales).

Nous avons toujours veillé à ce que notre Conseil d’administration reflète la diversité de nos membres et de nos régions, tout en assurant un leadership reposant sur les compétences. Notre Conseil d’administration était à l’origine composé de directrices générales et de directeurs généraux, d’enseignantes et d’enseignants, de membres des services de soutien et même d’étudiantes et d’étudiants. Fort de l’appui de nos membres, nous nous sommes restructurés pour passer à un Conseil d’administration de 12 membres en 2005. Nous étions dès lors mieux préparés à assumer un leadership stratégique. Depuis lors, afin de garantir force et croissance à notre organisation, nous avons toujours poursuivi et maintenu une approche équilibrée du leadership basée sur les aptitudes et les compétences pour venir en complément à la représentation régionale et à la diversité des établissements.

La croissance de CICan

CICan a démarré avec un effectif de trois employés dévoués qui ont créé trois départements en 1976 : le Bureau des études canadiennes, celui des programmes internationaux et celui des publications. Dès 1979, nous sommes passés à 19 employés, puis à 30 en 1983. Cette même année, nous avons été impliqués dans la mise en œuvre de projets dans 40 pays différents en Afrique, en Asie et dans les Amériques. Nous avons dépassé les 100 membres en 1985. Nous n’avons fait que croître depuis lors, nombre de nos conférences rassemblant plus de 1000 membres par an et notre portée ne cessant de s’étendre. À compter de 1993, nous étions en partenariat avec Industrie, Sciences et Technologie Canada, le World Congress for Education and Communication on Environment and Development, Environnement Canada, l’ACDI, Emploi et Immigration Canada, le Comité national des organisations éducatives, Santé et Bien-être social Canada, et Multiculturalisme et Citoyenneté Canada. De 1991 à 2007, nous avons collaboré avec nos membres sur 631 projets avec 734 partenaires internationaux dans 105 pays.2

Depuis, notre association a continué de grandir à un rythme soutenu, tant en ce qui a trait à son personnel qu’au nombre de programmes qu’elle offre. Juste en 2020-2021, nous avons recruté 35 nouveaux employés. Malgré les défis engendrés par la pandémie de COVID-19, ce fut une période de croissance fulgurante au cours de laquelle notre association a clairement démontré le rôle essentiel qu’elle joue pour représenter ses membres à Ottawa. Cela est d’autant plus important en temps de crise.

Ce fut également une occasion de réfléchir à notre offre de services aux membres et aux meilleurs moyens de favoriser l’échange de pratiques exemplaires lors d’une période où il était presque impossible de se réunir en personne. Cela a engendré la création de Perspectives en direct, un rendez-vous mensuel en ligne qui nous permet d’explorer des thèmes et enjeux variés. Ce fut également une façon de complémenter notre offre traditionnelle de programmes axés sur le réseautage et le développement professionnel.

Nous avons toujours œuvré afin d’offrir à nos membres des occasions de formation et de développement du leadership. En 1991 nous avons présenté notre première Académie des directeurs généraux, afin d’appuyer l’émergence d’une cohorte de leaders forts au sein du réseau collégial. Depuis, nous avons créé de nombreux instituts de leadership, tous conçus pour répondre aux exigences de différentes positions au sein d’établissements collégiaux. Ils permettent aussi de profiter de l’expertise de différents leaders de longue date qui y contribuent à titre de formateurs. En date de 2021, nous offrons neuf instituts par année (sept en anglais et deux en français), dont la popularité ne fait que grandir.

Diversité et innovation dans le financement

Outre le vaste appui permanent que nous recevons de nos partenaires du gouvernement fédéral, nous avons toujours cherché à innover et à diversifier nos sources et possibilités de financement. Notre tout premier fonds de fonctionnement provenait de l’American Kellogg Foundation en 1976. Leur appui financier a été déterminant pour les premières activités de l’organisation avant que nous ne recevions notre premier lot de fonds fédéraux en 1978. Au fur et à mesure de l’expansion de notre programme international, nous nous sommes efforcés d’obtenir des financements supplémentaires auprès de la Banque asiatique de développement (BAD) et de la Banque mondiale en 1984. Notre premier projet financé par la BAD a ainsi été approuvé la même année. Il visait à aider à la mise en place d’un programme de mise à jour des compétences des enseignants en Thaïlande.3 Nous avons ensuite décroché 19 contrats avec la BAD depuis 1996. Nous avons lancé notre programme d’alliances corporatives en 2001. Ce dernier regroupe une série d’entreprises partenaires qui fournissent des services, des biens et un soutien essentiels à nos membres. Parmi ces partenaires figurent la Banque TD, le Groupe AVIS Budget, BGIS, RBC Banque Royale, CISCO et Dell.

C’est en 2016, en partenariat avec le gouvernement du Canada, quatre collèges membres et trois investisseurs du secteur privé, que nous avons conçu le premier projet de financement social au Canada. Le Projet relatif aux compétences essentielles et à la finance sociale a été conçu pour offrir une formation aux compétences essentielles à des adultes canadiens sans emploi par l’intermédiaire de quatre collèges partenaires, en expérimentant à la fois ce nouveau modèle de financement. Il s’agissait du tout premier cas d’utilisation des obligations à impact social à l’échelle nationale au Canada. Les investisseurs et les participants au programme ont fait état de résultats positifs.

Nous sommes aujourd’hui heureux de pouvoir compter sur des partenariats avec des organisations telles que la Fondation McConnell, qui soutient nos programmes ImpAct axés sur l’amélioration de la durabilité sur les campus universitaires. La Fondation Mastercard s’ajoute elle aussi à la liste de nos partenaires en nous aidant à mettre en œuvre le programme «La jeunesse africaine au travail», dans le but d’aider 30 millions de jeunes Africaines et Africains à trouver un travail décent et enrichissant d’ici 2030.