La plantation hivernale pour la remise en état des zones humides dans le secteur pétrolier

La remise en état des terres déboisées pour l’extraction des sables bitumineux constitue l’un des plus grands défis de ce secteur en plein essor en Alberta. Un projet fructueux de replantation hivernale d’épinettes mené par des chercheurs du Grande Prairie Regional College apporte toutefois un remède qui ne manque pas d’intérêt.

Les terres humides boréales perturbées par l’exploitation des sables bitumineux ne sont pas accessibles pour des travaux de remise en état l’été. La forte teneur en eau des sols à cette époque de l’année compromettrait aussi la survie des semis. La remise en état des milieux humides est donc difficile et limitée pendant la période de plantation normale. L’idée novatrice de planter les semis l’hiver pour contourner ces contraintes était celle de Weixing Tan, chercheur principal de l’initiative Pollutants-to-Products (P2P) au collège. Elle consistait à briser le sol gelé avec une rétrocaveuse et à planter les semis dans le sol tourbeux plus chaud ainsi exposé.

Plus de 94 % des semis d’épinette noire plantés sur un site d’essai par une température de ‑17°C à l’hiver 2011 ont survécu – une réussite si spectaculaire que l’industrie l’a immédiatement mise en pratique à grande échelle, avant même que l’essai ne soit pleinement achevé. Steve Williams, chef de la direction de Suncor, a affirmé qu’il s’agissait de l’une des plus grandes innovations applicables à la remise en état dans le secteur des sables bitumineux en 2012.

L’essai a été réalisé à l’Evergreen Centre for Resource Excellence & Innovation, à Grande Prairie (Alberta), avec une aide financière et un soutien additionnel de l’Oil Sands Leadership Initiative (aujourd’hui COSIA), du gouvernement de l’Alberta, de Next Generation Reforestation et de Global Restoration Corp.

« Ce concept inédit de plantation hivernale va faciliter l’accès aux zones humides et nous permettre d’améliorer les processus de remise en état des écosystèmes de la région boréale », s’enthousiasme Jeremy Reid, spécialiste de l’environnement chez Nexen Inc.

L’aide financière du Programme d’ICC, de l’industrie et de la province a aussi contribué à l’élaboration de trois autres projets Pollutants-to-Products (P2P) innovateurs à Grande Prairie : le biocaptage de CO2 et de polluants atmosphériques au moyen de microalgues, la reforestation avec de l’épinette blanche et la transformation d’eaux usées en bois.

Financement : Les Subventions de renforcement de l’innovation (RI)

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